Renforcer l'entraide, la coopération
et la solidarité entre les institutions judiciaires

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L’AHJUCAF est une association qui comprend cinquante cours judiciaires suprêmes francophones.

Elle a pour objectif de renforcer la coopération entre institutions judiciaires, notamment par des actions de formation et des missions d’expertise.

PRIX DE l’AHJUCAF POUR LA PROMOTION DU DROIT
L’AHJUCAF (Association des hautes juridictions de cassation ayant en partage l’usage du français) crée un prix destiné à récompenser l’auteur d’un ouvrage, d’une thèse ou d’une recherche, écrit ou traduit en français, sur une thématique juridique ou judiciaire, intéressant le fond du droit ou les missions, l’activité, la jurisprudence, l’histoire d’une ou de plusieurs hautes juridictions membres de l’AHJUCAF.

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Canada, Cour suprême

 


La Cour suprême du Canada dispose de toute une gamme d’outils technologiques pour simplifier la recherche et la gestion de ses dossiers et pour favoriser l’accès des citoyens à la justice.

Les documents relatifs aux pourvois dont la Cour est saisie, tels les mémoires des parties et le dossier de l’affaire, sont soumis au registraire en version papier. Bien que les Règles de procédure de la Cour ne les y obligent pas, les parties soumettent habituellement une copie numérique de leur mémoire en plus de la copie papier. La Cour a commencé à étudier la possibilité de permettre aux parties de déposer certains documents électroniquement. Un premier projet pilote de dépôt électronique, mené à titre expérimental, vient d’être complété, et un second, qui comptera un plus grand nombre de participants, est sur le point de démarrer. À plus long terme, il est probable que la Cour passera graduellement à un système intégral de dépôt électronique.

En règle générale, les documents des parties sont préparés au moyen d’outils technologiques, principalement des logiciels de traitement de texte. Les plaideurs ont entière discrétion à cet égard. Certains avocats rédigent eux-mêmes leurs mémoires et autres observations, tandis que d’autres recourent aux services de tiers pour préparer les documents à verser au dossier soumis à la Cour suprême. Il semble que la plupart des cabinets d’avocats et des fournisseurs de services indépendants utilisent les logiciels WordPerfect ou Microsoft Word.

La Cour est dotée d’un système de gestion des instances adapté à ses besoins, dont elle se sert pour publier des rapports statistiques sur les affaires qui lui sont soumises. Une trentaine de rapports sont publiés à intervalles réguliers. Certains, publiés une fois par mois ou une fois par semaine, servent à informer les juges et les administrateurs de la Cour ou comme outil de travail permettant de suivre l’évolution des instances. D’autres rapports sont utilisés pour la planification des audiences. Voici quelques exemples de catégories de données statistiques : appels entendus, par origine et par province, jugements rendus sur les pourvois, par domaine du droit, jugements terminés, délais (en semaines), jugements rendus sur les demandes d’autorisation d’appel. Pour les rapports spéciaux répondant à des demandes ponctuelles, la Cour utilise le logiciel Enterprise Business Intelligence produit par la société Cognos,.

Depuis 1996, la Cour suprême du Canada possède un site sur le World Wide Web à l’adresse suivante : www.scc-csc.gc.ca. Ce site Internet sert principalement à renseigner le public sur la Cour. Les internautes peuvent y trouver de l’information sur la création et l’évolution de la Cour, ainsi que des biographies de ses juges et des renseignements sur les visites guidées de l’édifice de la Cour. Les Règles de la Cour suprême du Canada peuvent être consultées sur ce site. Les parties aux affaires en cours peuvent également le consulter pour se renseigner sur l’état de la cause.

Les juges et le personnel de la Cour ont accès à plusieurs outils de recherche électroniques. Ils disposent d’ordinateurs portatifs qu’ils utilisent à leur bureau ou qu’ils peuvent emporter avec eux lorsqu’ils travaillent à l’extérieur. Depuis 1997, la Cour est dotée de son propre réseau intranet, connu sous le nom d’« Ernest ». Il est possible, à partir des postes de travail à la Cour, d’accéder à diverses bases de données et autres outils de recherche grâce à des hyperliens sur l’intranet. Certains liens donnent accès au catalogue de la bibliothèque de la Cour et à diverses ressources administratives. Lorsqu’ils travaillent à l’extérieur de la Cour, les juges et les membres du personnel peuvent utiliser ces outils à distance, par accès commuté à Internet.

Dans la préparation de ses décisions, la Cour suprême du Canada utilise un outil de recherche interne appelé Zyfind pour consulter certains documents, notamment les résumés et les notes de service rédigés par les auxiliaires juridiques et le personnel juridique de la Cour, les décisions antérieures de la Cour et les mémoires des parties.

La salle d’audience de la Cour est dotée d’un système audiovisuel sur mesure entièrement automatisé, ainsi que d’un système de vidéoconférence qui permet aux avocats de plaider à distance. Bien que la plupart des parties choisissent de comparaître en personne, la vidéoconférence améliore considérablement l’accès à la justice pour les plaideurs qui habitent des régions éloignées d’Ottawa. En effet, le territoire canadien est immense et les frais de déplacement pour une audience de la Cour peuvent être très élevés. Le système de vidéoconférence est de grande qualité et le décalage est minime, voire imperceptible. La salle d’audience est équipée de caméras de télévision en circuit fermé. Toutes les audiences sont enregistrées sur bande magnétoscopique, et certaines sont diffusées sur CPAC, la chaîne d’affaires publiques du Canada. La salle d’audience est également dotée d’équipements permettant la traduction simultanée dans les deux langues officielles du Canada, l’anglais et le français.
Les intéressés peuvent consulter gratuitement les arrêts de la Cour suprême sur Internet. Ce service est offert conjointement par la Cour suprême du Canada et l’équipe LexUM du Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal. Pour le moment, cette banque renferme tous les arrêts rendus depuis 1985. Le site internet de la Cour suprême comporte un lien donnant accès à cette banque.

La Cour est abonnée à différentes bases de données commerciales lui permettant de consulter les décisions des autres tribunaux, ainsi que ses propres arrêts antérieurs à 1985. Certaines décisions peuvent également être consultées sur Internet. Parmi les bases de données auxquelles la Cour est abonnée, mentionnons : Quicklaw ( base de données de jurisprudence canadienne comportant aussi certains textes d’autres pays du Commonwealth), eCarswell ( base de données canadienne donnant accès à des décisions de tribunaux canadiens et à des documents juridiques secondaires), REJB (le Répertoire électronique de jurisprudence du Barreau, base de données donnant accès à la jurisprudence québécoise ainsi qu’aux décisions de la Cour fédérale et de la Cour suprême), Azimut - Soquij ( base de données de jurisprudence québécoise et d’autres documents), Westlaw et Lexis ( bases de données de recherche américaines permettant de consulter la jurisprudence de nombreuses juridictions et d’autres ressources documentaires juridiques) et Justis ( base de données du Royaume-Uni).

Parmi les autres ressources qui peuvent être consultées en cliquant sur certains des hyperliens qui se trouvent sur Ernest, il y a lieu de signaler les lois fédérales (en français et en anglais), Le Droit civil annoté, des index de littérature juridique (bases de données permettant de consulter des articles savants) et une foule de dictionnaires et d’encyclopédies juridiques.

Les moteurs de recherche des bases de données offrent des caractéristiques comme la pondération et les indices de pertinence. Les décisions répertoriées dans les bases de données commerciales et sur le site de LexUM sont complétées par des liens hypertextes et des index, en plus d’être récupérables grâce à des moteurs de recherche perfectionnés.

Les décisions sont des documents publics et les parties y sont nommément désignées, sauf, lorsque la Cour rend une ordonnance de non-publication, par exemple pour protéger l’identité des personnes mineures.

La Cour ne recourt pas à des dispositifs d’intelligence artificielle ou à d’autres outils semblables pour l’aider à rendre ses décisions.

 
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