L’AHJUCAF est une association qui comprend cinquante cours judiciaires suprêmes francophones.
Elle a pour objectif de renforcer la coopération entre institutions judiciaires, notamment par des actions de formation et des missions d’expertise.
PRIX DE l’AHJUCAF POUR LA PROMOTION DU DROIT
L’AHJUCAF (Association des hautes juridictions de cassation ayant en partage l’usage du français) crée un prix destiné à récompenser l’auteur d’un ouvrage, d’une thèse ou d’une recherche, écrit ou traduit en français, sur une thématique juridique ou judiciaire, intéressant le fond du droit ou les missions, l’activité, la jurisprudence, l’histoire d’une ou de plusieurs hautes juridictions membres de l’AHJUCAF.
Juge en Chef de la Cour suprême du Canada
Mesdames et messieurs, distingués invités, au nom de mes collègues de la Cour suprême du Canada et en mon nom personnel, je vous souhaite la bienvenue au Canada et dans notre grande maison. J’espère que vous n’en resterez pas à votre première impression ! On dit qu’au Canada, il y a deux saisons, l’hiver et les travaux. Nous avons choisi les travaux pour vous accueillir ce soir !
Vous vous trouvez néanmoins dans ce joyau du patrimoine architectural canadien qui, depuis 1947, loge la Cour suprême. C’est le grand architecte montréalais Ernest Cormier qui a conçu cet édifice jusque dans ses moindres détails, du plancher aux plafonds, des meubles aux luminaires. Les deux seuls éléments qui sont étrangers à la conception initiale se trouvent à l’extérieur de la Cour, de chaque côté de la façade quelque peu obstruée par les travaux. Les deux statues dont une petite exposition relate l’histoire ici même - la Justice et la Vérité, ont été ajoutées en 1970. Il est difficile de croire que, malgré leur taille, ces statues ont été oubliées de tous dans un entrepôt gouvernemental pendant plus de 40 ans. La Justice et la Vérité, cachées et oubliées pendant si longtemps, voilà une riche métaphore. Elle nous rappelle quotidiennement le rôle des cours, dont la tâche est de faire en sorte que Justice et Vérité soient chaque jour exposées au regard de tous les citoyens.
Vous pourrez constater lors de la visite qui vous est offerte au cours de la soirée que, tout en respectant le patrimoine, la Cour suprême a réussi à intégrer les technologies modernes dans sa salle d’audience. Des caméras activées par la voix servent notamment à la télédiffusion des audiences depuis le début des années 90. Plus récemment, en 2008, des ordinateurs y ont été installés pour permettre aux neuf juges et aux avocats de consulter la version électronique des mémoires des parties à l’audience. Nous sommes fiers de pouvoir préserver notre patrimoine tout en utilisant les outils que la technologie met à notre disposition.
Mais par delà les installations physiques, il y a d’abord et avant tout les personnes. Nous comptons parmi nous plusieurs invités de marque, et il serait trop long de les présenter tous. Je me dois toutefois de souligner la présence de personnalités canadiennes : le juge en chef du Québec, l’honorable Michel Robert et le juge en chef du Nouveau-Brunswick, l’honorable Ernest Drapeau, le juge en chef de la Cour fédérale, l’honorable Allan Lutfy et l’honorable Gilles Létourneau, juge à la Cour d’appel fédérale. Nous sommes également très honorés par la présence de l’honorable Kathleen Veil, ministre de la Justice du Québec et de l’honorable Kelly Lamrock, Procureur général du Nouveau-Brunswick. Enfin, je suis très heureuse de souligner la présence de monsieur Ghaleb Ghanem, premier président de la Cour de cassation du Liban et président de l’AHJUCAF.
Cette soirée n’a pas pour objectif de faire de long discours. Elle vise à nous rassembler dans ce cadre symbolique pour nous permettre de fraterniser et de renouer des liens que les distances rendent moins tangibles. Merci d’être ici et bonne soirée à tous.